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Morceau choisi!

L'année 2018 est une année particulière pour le Chœur de l'Université qui va fêter ses 50 ans! Nous travaillons, depuis la rentrée, à la construction d'un programme exceptionnel pour fêter comme il se doit ce grand évènement.

Parmi les pièces choisies, un extrait de l'oratorio "Elias" de Felix Mendelssohn (1846).

Elias (Elie le prophète) Comme Paulus, Elias est un oratorio (opéra sacré, a priori destiné à être chanté dans les églises ou les temples). Mendelssohn venait de terminer Paulus. A cette époque, le public était friand de grandes fresques musicales écrites à partir de textes bibliques. Mendelssohn était enthousiasmé par le langage imagé de l’Ancien Testament et c’est le Livre des Rois qui va inspirer Elias, personnage dont il dit : "Au fond, je me suis représenté Elie comme un prophète bien véritable, comme il nous en faudrait un de nos jours, plein de ferveur et de force, volontiers irrité, en colère et sévère, opposé au ramassis de courtisans et de canailles et comme soutenu par des ailes d’ange". Mais les miracles d’Elie relatés dans le Livre des Rois ne constituent pas une biographie et se prêtent difficilement à structurer un oratorio ! C’est donc le côté scénique qui est mis en avant… Le XIXème siècle sera riche en compositions dénommées justement "scènes" (Schumann, Wagner, Bruch etc). L’argument de Elias tient en peu de mots : il s’agit de la sécheresse qui dure depuis plusieurs années et amène disette et malheur. C’est une joute entre, d’un côté Elie qui invoque Dieu et le supplie d’envoyer enfin la pluie, et en face, les adorateurs de Baal qui implorent leurs dieux pour la même raison. Suit tout un développement de scènes toutes plus lyriques les unes que les autres. L’accent émotionnel frôle parfois les limites de la sensiblerie, ce qui mettra Mendelssohn lui-même en colère à l’égard d’une soprane qui "en faisait trop". L’ombre de Haendel n’est pas loin au long de ces pages et l’enfant qui, à plusieurs reprises, scrute le ciel en vain pour déceler le premier petit nuage ("Non, je ne vois rien") n’est pas sans évoquer le célèbre "Anne, ma sœur Anne, ne vois tu rien venir ?" Le très bref chœur n° 29 est une affirmation de la certitude d’Elie, même (et surtout !) en l’absence de signes visibles. Le texte dit : "Siehe, der Hütter Israëls schläft noch schlummert nicht. Wenn du mitten in Angst wandelst, so erquikt er dich" :

"Vois, le berger d’Israël ne sommeille ni ne dort. Même si tu es saisi par l’angoisse, il te ranimera".

(Source : promusica.librox.net)


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